Coucou les amis ! Ne vous fiez pas aux apparences : derrière le titre un brin provocateur Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) se cache un film thaïlandais d'une sincérité désarmante. Le sujet peut paraître cynique à première vue, mais c’est tout le contraire : il s’agit d’un drame tendre et touchant, saupoudré d’humour et porté par des émotions vraies. Le film prend le temps de raconter une histoire intime, presque pudique, en abordant frontalement un thème universel : celui de la fin de vie, et des liens familiaux que l’on croit perdus… jusqu’au moment où il est presque trop tard.
Le récit débute avec un jeune homme, un peu à la dérive, qui apprend que sa grand-mère est atteinte d’un cancer en phase terminale. Il se rapproche alors d’elle, pensant que cela pourrait lui assurer une bonne place dans la succession. Mais ce point de départ, volontairement provocateur, s'efface peu à peu devant la beauté de leur relation naissante. Car derrière les calculs se cache un vrai besoin d’amour, de réconciliation, d’humanité. Ce lien entre une grand-mère et son petit-fils, construit sur des souvenirs fragmentés, des malentendus, mais aussi beaucoup de tendresse, devient le cœur battant du film.
Ce film m’a particulièrement touché parce qu’il parle d’une culture proche de la mienne. Il évoque le respect envers les ancêtres, les hôtels de mémoire qu’on leur consacre dans les foyers, et la symbolique profonde de la tombe, perçue comme notre ultime demeure. Ces éléments résonnent avec une force particulière quand on a grandi dans une culture asiatique. Le film parvient à traiter ces sujets sans lourdeur, avec une douceur qui touche directement au cœur. On y retrouve des gestes simples, des traditions, des silences pleins de signification, qui font écho à nos propres histoires familiales.
Je ne connaissais aucun des acteurs — n’étant pas un spécialiste du cinéma thaïlandais — et pourtant, j’ai été bluffé. L’authenticité du casting apporte une fraîcheur bienvenue. Mention spéciale à l’actrice qui joue la grand-mère : elle incarne avec brio toutes les mamies asiatiques que j’ai connues — dignes, têtues, généreuses, tendres sans en avoir l’air. Elle est bouleversante. Le petit-fils, quant à lui, est un personnage haut en couleurs, maladroit, parfois intéressé, mais au fond terriblement humain. Leur duo fonctionne à merveille, avec une alchimie qui évolue subtilement tout au long du film.
Soyons honnêtes : les plus jeunes ne seront peut-être pas les premiers touchés par ce film. La mort d’un proche reste pour beaucoup une notion abstraite, lointaine. Mais pour celles et ceux qui commencent à voir leurs parents ou grands-parents vieillir, le sujet devient soudain bien réel. C’est dans cette zone grise, entre nostalgie et conscience du temps qui passe, que le film agit. Il nous oblige à regarder nos relations autrement, à réévaluer ce que l’on donne et ce que l’on reçoit. Et il rappelle, avec une justesse bouleversante, que le temps pour aimer n’est pas éternel.
Comment devenir riche grâce à sa grand-mère est de ces films rares, qui méritent d’être vus, partagés, recommandés. Ce n’est pas un blockbuster, il n’aura sans doute pas un marketing démesuré. Mais c’est justement pour cela qu’il faut l’encourager. Il a besoin du bouche à oreille pour survivre en salle, pour toucher d’autres cœurs. Pour ma part, je compte y retourner, cette fois avec mes parents, parce que ce film m’a rappelé à quel point je les aime, et combien il est important de leur dire maintenant, tant qu’il est encore temps.
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