Un film basé sur l’inconfort du spectateur

Le cœur du film repose sur la manière dont le public perçoit la souffrance. Nathan subit des blessures de plus en plus graves sans jamais ressentir la moindre douleur, ce qui crée une tension particulière : on ressent presque la douleur à sa place. Cependant, ce ressort dramatique devient vite répétitif. À mesure que les scènes de violence s’enchaînent, le film peine à se renouveler et tourne un peu en rond.

Malgré cela, le film parvient à intégrer un certain humour, rendant l’expérience plus digeste. Certaines situations absurdes et décalées apportent une touche rafraîchissante qui évite au film de sombrer dans une atmosphère trop pesante.

Un casting solide mené par Jack Quaid

Jack Quaid (vu dans The Boys et Companion) incarne Nathan avec une innocence qui le rend immédiatement attachant. Il hérite du charisme de son père, Dennis Quaid, tout en y ajoutant une touche plus douce et accessible. Face à lui, Ray Nicholson (fils de Jack Nicholson) campe un antagoniste menaçant, avec un sourire carnassier digne de son illustre père.

Amber Midthunder (Prey) joue le rôle féminin principal, bien que son personnage manque de profondeur. Jacob Batalon (Spider-Man: No Way Home) apporte un soutien humoristique bienvenu, mais son rôle reste anecdotique.

Un concept efficace mais limité

Le scénario de Novocaïne tient sur un post-it : un héros insensible à la douleur confronté à des criminels brutaux. Ce minimalisme fonctionne au début mais finit par lasser, faute de réelle évolution. Le film repose essentiellement sur son concept et ses scènes de tension, mais il manque d’un développement narratif plus solide pour tenir sur la durée.

Une réception critique et publique plutôt positive

Malgré ses faiblesses, Novocaïne bénéficie d’un bon accueil. Sur Rotten Tomatoes, les avis critiques sont plus favorables que prévu, et le public semble apprécier le divertissement qu’il propose. Au box-office, le film réussit un beau démarrage en prenant la première place aux États-Unis dès son week-end de sortie, un exploit pour une production au budget modeste.

Verdict : 3,5/5 – Efficace mais oubliable

Si Novocaïne est un film divertissant et original dans son concept, il ne révolutionne pas le genre. Son idée de départ intrigante peine à se renouveler, mais l’ensemble reste agréable, notamment grâce à l’humour et au jeu convaincant de Jack Quaid. À voir si le succès du film suffira à justifier une suite…

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Novocaïne mérite-t-il un second opus ou doit-il rester un one-shot ?

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