Hello les amis! L'équilibre des cinémas ne tient qu'à un fil. Et les blockbusters américains ne se risquent pas à une sortie cinéma. Cette situation bénéficie aux cinémas de genre. Après "Harmonium", Koji Fukada réalise "L'Infirmière" avec l'actrice Mariko Tsutsui. Fukada a toujours résisté d'enfermer ses films dans un seul genre. Ainsi, si l'infirmière tend vers le genre du polar psychologique, il prend aussi, par moments, un air de mélodrame.
On suit Ichiko, une infirmière qui prend soin d'une personne âgée à domicile. La fille de cette dernière l'adore et les deux petites-filles la considèrent comme un modèle à suivre. Tout se passe comme dans le meilleur des mondes quand un évènement fait basculer la famille dans le drame.
On a le droit à un film subtil. Tous les personnages du film sont présentés comme étant simples mais se révèlent au cours du film comme étant plus complexe qu'au premier abord en particulier Mikako Ichikawa.
Si on suit surtout Ichiko et ses états d’âme, Fukada nous montre aussi comment la société au sens large réagit au malheur de quelqu'un. Fukada prend le temps de dénoncer les médias, qui n'hésitent pas à désigner quelqu'un comme coupable sans en avoir les preuves. Il montre aussi la solitude que peut ressentir quelqu'un dans le besoin, même si elle est très entourée.
Le film repose en grande partie sur l'interprétation de ses acteurs. Heureusement, Mariko Tsutsui se montre à la hauteur et Mikako Ichikawa, qui joue le rôle de l'une des petite-filles sort aussi une prestation tout en subtilité.
Esthétiquement, c'est très beau mais on a parfois du mal à suivre l'histoire et il faut bien reconnaître que la fin du film arrive alors qu'on ne s'y attend pas.
C'est un très bon film, plutôt pour les spectateurs qui veulent voir des sentiments et de la complexité.
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